" Lorsque l'imagination est fertile, l'infini n'a pas forcément besoin de beaucoup d'espace. " R.B.
Cliquer sur les liens
ci-dessous pour découvrir, à travers images, extraits d'articles et vidéos, le parcours hors du commun
d'une œuvre indéfinissable, en attendant sa possible et ultime métamorphose.
Cliquer sur les liens ci-dessous pour découvrir, à travers images, extraits d'articles et vidéos, le parcours hors du commun d'une œuvre indéfinissable, en attendant sa possible et ultime métamorphose.
" À première vue, il s'agit d'une horloge d'un style tout à fait particulier. Il en
émane quelque chose de troublant, d'énigmatique. De quand pourrait-elle bien dater, se demande-t-on ?
Est-ce une pièce baroque ? Peut-être, mais à certains indices, on se prend à en douter. Ces rouages
apparents sur le cabinet, sont-ils fonctionnels ? On s'en approche et on se rend compte que cette
"pendule" n'en est pas vraiment une. Elle n'a ni aiguilles ni guichet ni rien qui
indique ou affiche le temps. Au centre, dans le hublot, on découvre alors comme un petit théâtre qui
s'éclaire et s'anime. Au sommet trône un emblème de deux poissons entrelacés surmontés d'un
gouvernail. L'appel du large, est-ce là une nouvelle divinité à laquelle cette pendule rend hommage ?
Il faudrait pouvoir y rentrer la tête pour se rendre compte du détail décoratif porté à son comble. Romain
Bévierre utilise mille accessoires et savoir-faire pour parvenir à créer ses mises en scènes et ses
architectures à chaque fois différentes qui réclament des centaines et centaines de pièces. Sertissage,
travail de dentelle, usinage de métal, peinture, laquage, ébénisterie... et travail de mécanicien, montant
toutes ses pièces sur pivot, animées en tous sens par des micromoteurs à batterie. L'Appel du large
produit même du son, par une boîte à musique Reuge placée à son sommet. "
Magazine Europa
Star, Haute horlogerie
" L'appel du large promet au visiteur une plongée dans l'infini à travers un hublot
d'à peine 8 centimètres de diamètre. L'œuvre est composée par l'écrivain et artiste Romain
Bévierre. Présentée au Musée International d'Horlogerie (MIH), elle marque le premier anniversaire de
l'inscription des savoir-faire en mécanique d'art et mécanique horlogère sur la Liste du
patrimoine immatériel de l'UNESCO. Une création dotée d'âme, à voir à travers un hublot de huit
centimètres de diamètre ! Mais, comme l'écrit Romain Bévierre, "lorsque l'imagination est
fertile, l'infini n'a pas forcément besoin de beaucoup d'espace". La pièce est
résolument à contempler en trois dimensions. Cette œuvre, développée sur la base d'un ancien cabinet
de pendule, questionne les biens matériels et les collections des musées en particulier, dans le sens où
toute l'attention des conservateurs est habituellement portée sur la préservation d'œuvres le
plus proche de leur état d'origine. Or, avec "L'appel du large", tempus fugit,
l'œuvre nous échappe, nous dépasse. De par cette singularité, la réalisation de Romain Bévierre
incarne parfaitement l'immatériel de la culture horlogère en recréation permanente et portée sur la
Liste de l'UNESCO. "
Musée International d'Horlogerie
" Une œuvre insolite qui enchante Genève... De prime abord, cette pièce ressemble à n'en pas
douter à une vieille horloge décorée de pierres fines et de métaux précieux. Mais nul besoin d'être
horloger pour se rendre compte que l'objet réunit un assemblage étrange et surprenant qui ne saurait
se laisser enfermer dans une catégorie bien précise. Intitulée "L'appel du large",
l'œuvre mystérieuse nourrit une réflexion sur le temps et illustre les multiples facettes de
l'artiste genevois. Aussi bien dans ses écrits que dans ses objets manufacturés, Romain Bévierre
offre un même regard enchanté sur le monde. Par la diversité de l'assemblage, et comme pour se jouer
de son contenant, l'œuvre se situe dans une temporalité floue propre à l'univers fictionnel des
récits de Romain Bévierre. Et c'est peut-être avant tout cette absence de référence temporelle
précise qui caractérise au mieux cet objet singulier. Cette œuvre d'art est déroutante. Son aspect
tout à la fois baroque et classique la fait osciller entre deux perspectives : celle d'un objet
rassurant car identifiable et celle d'une pièce inquiétante car inqualifiable. Il faut de la patience
pour la comprendre et lui permettre de révéler sa richesse. Surmontée de deux poissons enlacés et
d'une barre de navire, l'œuvre s'intitule "L'appel du large". Pour entrer
dans la magie du voyage auquel le public est convié, il suffit de brancher le petit temple de bois pour le
voir s'illuminer de l'intérieur. Une cavité centrale, telle un hublot, suscite un nouvel intérêt
: nous voici embarqués pour une traversée qui va prendre place au cœur même de l'horloge sans cadran
ni aiguille. Un vent de liberté souffle à la place de la scansion du temps. En changeant le décor,
l'œuvre entre en symbiose avec son lieu d'escale et transporte le visiteur dans un passé
fabuleux. "Je me fous des pendules et m'autorise le luxe de ne pas tenir compte des
avertissements de ceux qui me mettent en garde contre le jour où il sera trop tard" s'exclame
une jeune femme attablée à la terrasse d'un café, dans son ouvrage "Jusqu'à
l'inconnue". Avec "L'appel du large", Romain Bévierre offre au public la
possibilité de sortir de cet engrenage. En transformant un instrument dédié au temps dont la fonction est
de rappeler l'inéluctable, l'artiste indique qu'au sein des rouages les plus parfaitement
orchestrés il demeure un vide, un espace ouvert au possible. Il a ainsi déplacé subtilement une horloge de
son guéridon pour la déposer sur une table de nuit, à mi-chemin entre la veille et le sommeil, et cela
sans jamais tourner le dos au réel qui l'entoure, comme une ode à la liberté de suspendre le temps
par la force de l'imaginaire. "
Musée d'Art et d'Histoire de Genève
" Il est difficile de trouver un nom pour qualifier cette œuvre délicate qui mérite du temps pour en
apprécier les nuances et les détails. Mobile, lumineuse, musicale, elle prend vie en plusieurs dimensions.
"
Musée du Léman, Nyon
" C'est l'histoire d'une éternelle odyssée. Mais c'est avant tout un défi que
crée et relève Romain Bévierre : évoquer un voyage infini dans quelques centimètres cubes, en se servant
des outils du temps, afin qu'aiguilles et rouages se mettent au service, non pas d'un système
métrique, mais d'une histoire symbolisant la liberté. Une œuvre métaphorique et
baroque..."
Musée d'Horlogerie du Locle, Château des Monts